CritiCoeurs [suite]

⊱⋅ ────── ❴ • ✿ • ❵ ────── ⋅⊰

══════⊹⊱≼≽⊰⊹══════

•

•

Bonjour, Bonsoir,

B I E N V E N U E

dans ce nouveau post des CritiCoeurs

•

•

══════⊹⊱≼≽⊹══════

Premier texte, Symétrie de Mello :

•୨୧┈┈┈୨୧•

※┄┄➳ - Anonyme :

Je voguais de profils en profils, de textes en textes, jusqu’à ce que je tombe sur celui-ci.

Les premières phrases, rythmées, aguicheuses dans la similitude de leurs formes, accompagnées de cette question rhétorique, ont d’abord attiré mon attention. J’y ai vu l’histoire d’un flirt vite achevé, le sous-entendu d’un intérêt romantique, une fuite lorsqu’il est véritablement exprimé.

Puis j’eus la surprise de découvrir le récit d’un rêve. C’est un domaine que je trouve intrigant, ce partage m’a donc ravi. C’est à travers l’interprétation de ce rêve que tu as développé le sujet de ton texte, une difficulté à s’engager peut-être, des regrets envers des fantômes, le doute du moins. Je suis curieuse de savoir comment tu as eu l’idée d’écrire ce texte. As-tu inventé ce rêve de toute pièce afin de servir ton propos ? Est-ce le contraire ?

Quoi qu’il en soit, j’ai trouvé cela plutôt original et divertissant. Peut-être aurais-je apprécier une description plus longue, plus immersive de ce rêve, au détriment d’une interprétation si explicite.

Mais c’est aussi cette clarté et cette imperfection qui m’ont plu, comme une pensée qu’on couche sur le papier à l’instant où on la cueille. Il t’arrive de dériver un instant, pour revenir à l’essentiel.

Avec le matin, le retour des phrases courtes et rythmées. La solitude n’en ai que plus frappante.

En relisant les premières phrases, je me suis demandée si tu n’évoquais pas les rêves qui s’effacent.

Peut-être que d’une certaine manière, je me suis appropriée ton texte, y ait projeté mon histoire personnelle : mais n’est-ce pas finalement un des intérêts de la lecture ? Je te remercie de l’avoir écrit et partagé, ce fut un bon moment . Il me semble que tu avais quelques problèmes de page blanche mais ce texte est bien la preuve que tu as des choses intéressantes à dire.

•୨୧┈┈┈୨୧•

※┄┄➳ - Choco :

Ce texte est une petite gifle en pleine face. Plus on le relit, plus on trouve de nouvelles choses à redire, de nouveaux éléments, de nouvelles tournures.

"Puis on a dansé, à trois, mais c'était un duo".

Le personnage est tiraillé, dès cette phrase. Ils sont trois à danser, mais dans le fond c'est un duo. Et c'est brillant. C'est mettre en scène un personnage qui ignore qui choisir, qui danse avec deux autres personnes mais qui reste dans une idée de duo, une idée "parfaite".

Et au final, on a une explication de qui sont ces deux autres personnages qui dansent. Les deux sont mystérieux et marquants en même temps. Ils n'ont pas l'air d'avoir de nom propre, ni spécifiquement de but. Ils représentent plusieurs choses les deux, des choses contraires l'un à l'autre. Ils sont un assemblé quasiment parfait d'espoir, de bouleversement, de souvenirs et de délicatesse.

"J'ai écrit, on ne m'a pas écrit. J'ai rêvé, je n'étais nul part d'autre que dans mon propre esprit. Me voilà, devant une nouvelle page blanche."

Je n'ai pas pu m'empêcher d'analyser cette partie. Au fond, la personne qui nous permet de nous développer et de nous améliorer, ce n'est personne d'autre que nous même. On ne nous écrit pas, comme c'est si joliment dit, on écrit et c'est tout. On rêve de nous même, en nous même. Personne ne peut nous apporter ces sensations, personne ne peut le faire excepter nous-même.

Et chaque jour, ou nuit vu que le rêve est au centre du texte, on a une nouvelle page, de nouvelles idées, de nouveaux buts.

Merci Mello pour ce texte et pour partager ta plume

•୨୧┈┈┈୨୧•

※┄┄➳ - Occasum :

Le changement... C'est bouleversant. Renversant. Tout bouge très vite, parfois trop vite, et la tête nous tourne, pris.e de vertige, d'un élan en avant, ou tout s'accélère - où tout devient très vite inable.

J'aime cette dualité entre ce « moi » et ce « toi ». Comme une danse, où l'un attire, où l'un rejette l'autre. Tout s'attire et tout recommence. Tout se rejette et reprend. Une valse à mille temps.

J'aime ta sensibilité vis-à-vis de cet autre, ce tiers qui vient pourtant tout chambouler...

Et à la fois, la tendresse que tu portes à ce toi... Elle est indescriptible, sensible et unique. Bouleversante, elle fait trésailler le coeur, et le corps tremble, et les yeux s'émeuvent eux aussi et c'est tout mon être qui valse avec vous. Comme une émotion emprisonnée dans le coeur. Comme une émotion piégée dans une bulle de verre, toute prête à éclater.

Et finalement toute cette symétrie, je crois, te bouleverse, te tourmente. Et c'est un autre sentiment qui vient se greffer sur ton coeur.

C'est un texte magnifique Mello. Merci de nous l'avoir partagé ! :cherry_blossom: :sparkles:

On est attaché à chaque ligne, à chaque mot qui semble être minutieusement choisi - presque chirurgical. Chaque mot est rattaché au suivant, et c'est comme une longue phrase que l'on suit, qui s'étend, s'étale, qui coule sur notre corps comme la pluie sur nos cheveux, les larmes sur nos joues, le bonheur sur nos jours.

Je suis très heureuse et reconnaissante d'avoir pu te lire, et de t'avoir écrit ces quelques lignes ! :tulip:

══════⊹⊱≼≽⊹══════

Deuxième texte, Coeur de poupée de Lu' :

•୨୧┈┈┈୨୧•

※┄┄➳ - Azure :

♡ ━━━━━━━━━━━━━━ ♡

Ce choix a été motivé par mon texte « Remplaçable » qui fait écho pour moi à celui de Lu’. J’ai beaucoup aimé la formulation de cœur de poupée. Derrière cette belle image, on parle du sentiment d’aimer. Ce sentiment si puissant qui nous procure bonheur et malheur et parfois, il nous brise. C’est le cas dans ce poème. J’ai beaucoup aimé l’utilisation du concept de création en parlant de « production à la chaîne » comme si nos cœurs n’avaient aucune valeur et qu’une fois qu’on le brise, il suffit d’en er à un autre. Cette formulation nous réduit à de simples objets, mais cette métaphore fait terriblement écho à la vision aujourd’hui de l’amour qui n’a plus la même valeur. Au final ce cœur de poupée fini par se laisser envahir par la douleur qui est ici « les ronces et les arbustes ». Parce qu’on le blesse, l’épuise et on l’utilise sans modération sans prendre en compte sa fragilité. Car au début l’auteur nous décrit avec des mots forts la vulnérabilité de ce cœur qui malgré tout à tenté d’avoir de l’espoir, mais ce n’était que de belle promesse dans le vide « Et il murmure tout bas ces promesses qui ne se réaliseront pas. ». La finalité ce poème est assez explicite le cœur de poupée fini brisé, encore un. Ce poème m’a beaucoup touché et je le trouve si bien écrit. Les mots ont été choisis avec soin et je reçois chaque mot comme une leçon bien qu’elle soit triste, elle est réelle. Merci à Lu’ pour ce poème.

♡ ━━━━━━━━━━━━━━ ♡

•୨୧┈┈┈୨୧•

※┄┄➳ - Occasum :

Demblée le titre annonce un coeur, un amour sensible, fragile, peut-être déjà esquinté par le temps, les cassures.

C'est poétique, si sensible. « de rêves raturés » : on peut y noter une forme de regret, de tristesse, de nostalgie. Le coeur conserve la douleur.

Tes rimes sont également sublime ! Je suis heureuse de te lire. :cherry_blossom: :sparkles:

Je crois sincèrement que l'amour est plus grande douleurs, souvent la plus belle des cicatrices, d'autres fois c'est une trace que l'on voudrait effacer, à jamais, qu'elle n'aie jamais existé...

C'est un texte court qui en dit long - qui dit tout sur le coeur et l'amour. Merci Lu pour ce questionnement, ces émotions. Je te souhaite de guérir ton coeur, et de trouver des personnes pour t'aider à le guérir. :tulip:

══════⊹⊱≼≽⊹══════

Troisième texte, Pâtes de Pièces of cake :

•୨୧┈┈┈୨୧•

※┄┄➳ - Fantasy • poète en herbe :

Vous voyez cet ami qui débarque pendant des journées tout à fait quelconques pour vous raconter l'un de ses rêves farfelus ?

C'est exactement comme ça que commence ce récit. C'est une histoire au ton léger, qui fait sourire avec une comparaison qui semble venue de nulle part. Et qui donne faim. La vie, un plat de spaghettis ? Et pourtant, à mesure que se déroule la scène du rêve, tout prend son sens. On réalise que ce n'est pas simplement une histoire étrange, mais une réflexion absolument pertinente. Regarder l'assiette de pâtes des autres au restaurant, cela semble anodin. Après tout, dans un rêve, nous sommes souvent spectateurs de ce qu'il se e, nous ne choisissons pas réellement. Mais alors, pourquoi se place-t-on aussi parfois en spectateurs dans nos vies réelles ? Pourquoi rester ainsi, quand on a le pouvoir d'agir ?

Certes, ce pouvoir est limité par certaines choses : on ne choisit pas la garniture de notre vie, et on ne peut l'empêcher de se terminer sans prévenir. Ce sont également des points abordés dans le texte, à très juste titre. Mais ce qui me semble être la véritable tragédie dans ce rêve, c'est qu'après avoir é sa vie à la comparer à celle de ceux qui étaient avec lui, le personnage quitte le monde en comparant encore la vie qu'il a eu, cette fois-ci avec ceux qui lui succéderont. Il a beau avoir eu la réalisation qu'il avait "trop attendu", c'est tout de même plus fort que lui, il ne peut pas s'empêcher de se comparer. Cela soulève donc une autre question : A-t-on réellement le pouvoir de choisir une vie qui nous est propre et de la mener, ou est-ce dans notre nature de nous comparer sans cesse aux autres ? On dit souvent que l'homme est un être social, mais on ignore jusqu'à quel point cela est le cas, jusqu'où va le mimétisme social dans nos prises de décision.

La fin du récit est parfaitement cohérente avec le reste. La narration du rêve se termine et on retrouve l'ami amusant qui est derrière celle-ci.

La conclusion nous prend par surprise, et nous ramène avec humour à une réalité plus concrète.

•

•

•

※┄┄➳ - Les CritiCoeurs