Schizo-boy

-Dis moi mon gars. Tu t'es jamais demandé jusqu'où la vie t'amènerai pour titiller les cuisses de sa sœur ?

-De quoi tu me parles ?

-Il est facile de ce donner la mort. C'est une sorte de pulsion tu vois, un peu comme toutes celles qui envahissent la cabessa des 66 milliards d'êtres humains sur la Terre. Y'en a qui plonge dedans, d'autres qui frôle et d'autres tellement peureux stupides et cons pour ne pas émettre ne serais-ce que l'idée d'y goûter.

- Zuk c'est toi ?

- Non, pas cette fois mon gars. Là c'est toi et belle et bien toi qui te parle.

- Pourquoi t'es là ?

- Parceque ça te fait du bien.

- Qu'est ce que tu veux ?

- Que tu te défoule.

- En faisant quoi ?

- En te faisant accepté que pas mal de choses te rongent et te donne de la curiosité. La mutilation, la drogue, le sexe, la vantardise, la tristesse, le bonheur. Des aspects dont tu as put profiter. Il y en a seulement deux qui reviennent souvent : la rage et la mort. Deux penchants qui te font tourner la tête.

- Ouai et ?

-Accepte le.

-Accepter....Accepter que m'imaginer mourir me fait du bien dans un certains point car je serais pleurer. M'imaginer craquant sous la pression en me faisant du mal ou en me battant à la manière de "Fight-Club".

-Tu t'es inspiré du film pour le texte d'ailleurs.

-Ta gueule. M'imaginer que mourir me fairait sortir de mes problèmes et me donnerait des excuses pour ne pas à avoir les voir ni les affronter. M'imaginer qu'avoir le droit et le libre arbitre de déchaîner mes poings sur une quelconque personnes m'ayant ou me faisant tord me donnerais l'immunité du jugement de tous et me donnerais raison. M'imaginer qu'en devenant fou ou encore schizophrène me donnerais quelque chose à raconter un peu à la manière de mon père. M'imaginer que la dépression qu'on me rabâche souvent n'est qu'une illusion et qu'elle n'est la que pour faire peur ou mettre en garde, alors que ce sont ceux qui me le dise qui ont peur que je le sois. Et comme toutes idées, toutes pensées, elle de répand et prend de l'importance. Oui je m'imagine tout ça, et j'ai aimé m'imaginer tout ça, encore aujourd'hui j'aime m'imaginer tout ça.

-Et bah voilà quand tu veux.

-Mais j'en ais marre. Ce n'est pas ce que je veux, j'en ais marre de tout ça. Je veux en finir ?

-Tu es prêt à trouver la mort ?

-Non. Je veux vivre. Vivre l'instant présent, vivre cet écrit, vivre le simple, vivre le bonheur, vivre l'action et pas l'imagination.

-Tu te répète.

-Toi aussi.

-Tu choisis que l'on discute sur l'Amino. Pourquoi ?

-Tu le sais.

-Je veux l'entendre de ta bouche.

-Parceque j'ai besoin d'aide. Et ça me fait du bien.

-Tu espère que l'on vienne te faire un câlin et écouter tes peines de coeur ?

-Oui. Et je sais aussi que je déteste cette partie de moi qui sais pas se débrouiller toute seule et quémande de l'aide à des inconnus.

-Et moi dans tout ça je suis ta partie forte. Celle que tu désire et envie.

-T'es dangereux.

-Qui est dangereux dans l'histoire ? Celui qui crée les armes ou celui qui les manie ?

-Arrête avec tes devinettes.

-Tu sais que tout ceux qui vont lire ce texte vont penser que t'es schizo. Tout le monde sait que tu as un problème ça c'est certains. T'es bien le seul à les partager. Pleins de personnes connaissant ton être comme la pute du vendredi soir après le travail. Tout le quartier la connais, mais elle n'ouvre pas les yeux, seulement les cuisses.

-Charmant...

-Merci. Comme les cuisses de sa sœur.

-La sœur de la vie ?

-Oui.

-Peut être que la mort veux de moi, mais je ne veux pas d'elle, pas pour le moment. Je veux de la vie. La mort viendra quand elle voudra, alors arrête de nous l'attirer.

-"Nous" ?

-Tu n'existe pas, tu n'es juste que pulsion.

-Comme la pulsion d'écrire ce texte. Et...oooh...imagines que toutes t'es années d'écriture ne sont en fait que des pulsions primaire comme celles que tu refoules ! Et la ont à un hic ! Tu ne peux pas te débarrasser de moi si facilement ! La mort, la vie, la rage, la paix, la folie, la sagesse. Tout est noir blanc et gris !

-Ferme ta putain de gueule....

-Alors stop le texte là.

-Tu ne comprends pas ce que je veux !

-Eh eh eh mec. Personne ne le comprends, ni eux sur leurs putain d'écrans à lire ton texte, ni toi, ni moi ! Tu attends quoi à parler face à des gens qui ne te connaissent même pas en réalité !? Tu attends quoi à parler à une famille, des amis ou encore à un putain de psy qui n'essaye pas n'arrive pas où ne veulent pas te comprendre voir t'entendre !? Tu n'arrives même pas à te parler à toi même en paix et sans le partager aux autres !? La vérité c'est que tu as besoin de moi car je t'écoute, tu t'écoute ! Ça permet de te sentir accompagné alors que la vérité c'est que tu es seul ! Tu mourras seul, vivra seul, et par dessus tout pensera toute ta vie seul ! Le cercle est fermé mon p'tit schizo-boy ! Personne peut t'aider sauf toi, mais tu n'y arrives pas alors te console à parler à un écran de téléphone tactile et à lâcher ce texte dans ton journal intime qui sera trifouiller, lue et scruter par tout le monde !

-Je penses trop...

-Pardon ?

- J'ai dit que je pense trop. Tu parles trop et je m'attarde sur toi !

-Sur toi ou moi je suis perdu ?

-A ta gueule !!

- *rigole* Non mais mec tu peux pas m'arrêter de parler voyons.

-La discussion est close.

-Elle le sera pas longtemps.

-J'ai dit la discussion est close. Faut que j'aille dormir.

-Et moi faut que je te fasse penser. 23h53... peut-être 20 ou 40 minutes avec de la musique aux oreilles.

-Silence.