Le cauchemar du poète

Lâche prise mon garçon. Lâche le cauchemar poétique qui te fait tant souffrir, respire. Laisse ta cacophonie interne de côté pendant un temps.

Laisse toi bordé par mes bras, par ma voix, par mes caresses. Tu as le droit de pleurer et de partager ton fardeau. Tel une mère bordant sont enfant. Mon enfant laisse toi aller, tu peux pleurer. Et ne pense pas que je sois ces mains voulant abusées de toi. Je suis une présence saine. T'es cauchemars t'emplissent la tête, tu as beau être ressortie des eaux, tu replonges, comme un rappel.

-Je me rends compte....

Hum.. hum...?

-Je me rends compte que ce que je publie n'est rien d'autre qu'un journal intime. Les recoins cachés d'un coeur qui ne se comprend pas, que je livre à tout le monde et à personne à la fois. Je suis mon propre lecteur, je suis le seul qui peux me comprendre, et je cherche encore désespérément à le faire.

- Pourquoi donne tu accessibilité à ton journal intime alors ?

-Je ne sais pas, pour me faire remarquer je pense. Peut être que ce qu'ils disent est vraie, peut être que c'est la dépression...

-Mon garçon, ne remarque tu pas quelque chose ?

-Quoi donc ?

-Tu deviens comme eux. Comme la foule de l'Amino, un créateur malade, propageant ses ténèbres infernalement obscur. Qui creuse et de complaît dedans. Tu deviens comme ceux que tu as méprisé, comme ceux que tu méprise. La foule de mal être plongeant la tête la première dans un trou béant, tu es maintenant en première ligne. Alors ressaisie toi. Le cauchemar du poète n'a de l'importance que si tu lui en donne, et il est moteur de ta vie. Et la fin tu la connais mon garçon.

-C'est à dire ?

-Tu replongera dans le monde des morts, et tu mourra, d'une quelconque manière. Bien plus dangereux que le lac noir miel, le maelstrom noir miel ou l'enfer écumien : Les eaux noirs. Car elles, tu ne les voient pas arrivées et elles te font plonger très vite. Et puis c'est vrai qu'il est plus facile de ce conforter dans le mal être que d'essayer d'aller mieux. Tu choisis la facilité. Beaucoup plus attiré par tes pulsions de mort que de vie.

-Qu'est ce que tu insinue ?

-Je n'insinue rien, je dis les faits. Il est plus simple de vouloir mourir que vivre.

- C'est bon stop, je pense avoir compris.

-Non, ne te défile pas. Nous le savons tout les deux, une partie de toi méprise voir haï ceux qui appellent la mort, une autre l'aime, et veux les comprendre. Toi, qu'est ce que tu veux ?

-Je veux vivre.

-Alors arrête de laisser cette faiblesse prendre le dessus.

-Se donner la mort c'est faire preuve de faiblesse ? Ou diable est é ton éthique ?

-Je n'ai pas d'éthique, car on est la même personne. Je n'ai que faire des autres et d'une quelconque "éthique". Actuellement ce qui m'importe c'est toi. Que je froisse quelques lecteurs m'importe peu.

-Alors pourquoi le publier ?

-Ton libre arbitre, une envie d'attirer l'attention, de te faire voir, d'innover, de choquer, de te faire glorifier ou non apprécié. La liste de ta petite caboche est très longue, comme t'es excuses, masquant une simple envie de publier.

-Les gens vont me haïr...

-Les gens les gens, toujours les gens. Vis tu pour toi ou pour eux ? Vis tu pour toutes les personnes qui se sont donnés la morts ou pour toi ? Pour qui vis tu ? Pour faire plaisir aux autres et être moral ou pour toi, et sortie des clous de temps à autre ?

-Mais pourquoi publier ce texte ?!

-PARCE QUE CELA TE FAIT DU BIEN ! Parceque ce que tu veux c'est que les gens puissent le lire, lire en toi et non que ce texte pourrisse dans ton ordinateur !

-Comme cela me fait du bien d'être mal c'est ça ?

-Exactement, sauf que là tu veux aller mieux n'est ce pas ? ets le, Docteur Anomi est devenu ton thérapeute. Tu en as besoin.

-Quelle est la solution ?

-Répand la lumière, non les ténèbres. Répand l'amour, non la haine. Répand la sagesse, non la colère. Répand la nature, non l'écume. Répand des graines, non la semence.

-Très bien.

-Oh et dernière chose. Fait attention à ce que tu publie, "les gens" comme tu dis, non parfois aucun remords, aucune empathie et aucune limite.

- C'est de la parano ça.

-Non non. Ils ne te le diront pas forcément mais le penserons. Mais après tout pourquoi s'attarder dessus. N'essaye pas d'être aimer par tout le monde, toi même tu n'aime pas tout le monde.

-Pourquoi me dire ça alors ?

-On en reparlera quand tu retomberas sur ce texte.