L'étroitesse de ce trou dans lequel je m'insérais me faisait perdre ma lucidité, je m'énervais de plus en plus en y entrant pour atteindre enfin...
"Ah, la voilà !"
J'ai récupéré la balle rebondissante en dessous de mon canapé. Je sais pas comment elle est arrivée là, mais je n'ai aucun souvenir de l'avoir vue ici avant.
Je la pose sur ma table basse et, puisque mon café est prêt, vais le boire sur mon transat au bord de ma piscine. Le climat est chaud mais pas étouffant, juste comme il faut.
Je viens de me lever, je suis en caleçon et profite du soleil qui se lève.
Une chose est sûre, j'adore ma vie. Je vis ma ion, peu importe ce que je fais, il y aura toujours des personnes pour me dire que c'est génial, si je veux une aventure amoureuse, j'ai juste à aller dans la rue et à crier mon souhait. Il y aura une centaine d'hommes et de femmes qui se jetteront à mes pieds. Parce que je suis riche, beau, gentil, drôle et d'une infinité de qualités qui existent sur cette planète... Selon mes fans. Je me demande constamment ce que ça doit faire pour eux. D'avoir un exemple concret de ce qu'ils pensent de moi, je me demande ce que ça ferait de rentrer dans leurs tête
Mais je n'use pas de ma notoriété pour arriver à combler mes manques d'amour ou de sex. C'est ennuyeux.
Je repense à cette balle dans le salon. Comment elle a pu finir ici, alors que jamais je n'aurais acheté un tel objet.
Mon café fini, je rentre dans la cuisine et mets dans le lave-vaisselle ma tasse et ma petite cuillère. Je prends la balle et fais
1 rebond...
2 rebonds...
3 rebonds...
Soudain, à la manière du magicien d'Oz, ma maison semble s'envoler dans le ciel et tout devient trouble. Je me bouche les oreilles pour tenter d'éviter le grondement sourd des tonnerres qui viennent d'apparaîtrent.
Assis, j'essaie de rester stable malgré les inexplicables mouvements brusques de tout mon logement.
Et d'un coup, ça s'arrête.
Tout s'arrête et je me trouve dans une maison que je ne connais pas, avec... Louis, mon collègue. Enfin ami, mais collège aussi.
Il me sert du vin qui semble très cher mais aussi très pas du goût de Louis. Il est en peignoir en peluche rouge du type I'm sexy and I know it. Un décor baroque de riche milliardaire gouverne l'énorme pièce dans laquée nous nous trouvons. Il y a des têtes de sangliers et d'ours accrochés sur les murs, une cheminée immense et nous sommes tous deux sur des sièges en velours rouge.
"Tu as peur ?"
J'ai les poignets attachés et la bouche close par un bout de scotch.
"J'ai bien cru que tu ne te reveillerais jamais !"
J'émets des sons pour qu'il me redonne ma liberté de m'exprimer.
Il le fait, ce qui m'épile la moustache au age, mais pas le temps de se plaindre.
"Putain Louis, tu fais quoi ?"
"Et bien... Il dit avec un sourire narquois, j'ai peut-être envoyé une équipe pour te chercher... Tu m'as manqué... Et à Timmy aussi..."
Timmy c'est sa bite ou...?
"D'ailleurs, Timmy a envie de sortir..."
Eh merde.
Il va vers la fenêtre ou le supposé Timmy, un chartreux, attendait effectivement pour sortir. Il revient sur son siège.
"Putain Louis, libère moi !"
"Pas avant que j'obtienne ce que je veux ?"
"C'est-à-dire ?"
"Ton opinion sur ma nouvelle coupe. À ton avis..."
"J'en sais rien."
Il se lève, retire sa robe de chambre, dévoilant ainsi son corps nu, et pose ses fins mollets autour de mes cuisses. De ce fait, il est tout prêt de mon visage. Ses mains se rejoignent autour de la tête du siège et m'encerclent donc.
"Ton corps, Harry."
Ok, donc là ça dérape. J'ai l'impression d'être dans une fanfiction écrite par une adolescente mal baisée.
Il caresse de sa main droite mon cou et commence bizarrement à lécher mon oreille...
Ce qui a pour effet de ne pas du tout m'exciter...
Genre vraiment pas, j'ai l'impression d'avoir un petit chien avec moi...
"t'aimes ça ?"
Il lâche en gémissant, comme si c'était lui qu'on essayait d'exciter.
"Bah non, c'est degueu un peu..."
Mais qu'est-ce qu'il fout...
"Quoi ? Mais c'était ta zone érogène préférée !"
"Ça ne l'a jamais été..."
"Alors c'est quoi ta zone érogène"
"La bite pélo"
...
"Vanessa voudra pas, enfin, elle voulait pas de lemon trop hard, c'est écrit dans le résumé !"
"C'est qui Vanessa ?"
"Bah... Vanessa ! Mais t'es tombé sur la tête mon grand ! À ton avis, pourquoi est-ce que ça fait 36 chapitres que j'ai pas encore réussi à te niquer alors que dans le chapitre 17, tu demandais, je cite "Baise moi ici maintenant j'en peux plus" et que je "bandais tellement fort que j'aurais pu me faire une chèvre" . C'est là où est arrivé Liam le majordome pour me dire que j'avais de la visite. J'ai cru que j'allais enfin découvrir ce que c'était de baiser MAIS NON, Vanessa la créatrice en a décidé autrement... "
" Attends... Une fanfiction ? "
" Ouais, c'est le genre littéraire qu'elle a coché mais je sais pas ce que ça veut dire. Harry, toi, t'es un jeune adolescent profitant de la vie
-drogue- et de ses merveilles -putes-. Tu travailles comme vendeur de chaussures de riches. Un jour, je t'ai vu dans ledit magasin et depuis, comme je me crois tout permi avec mon argent, je te suis partout, je suis obsédé par toi et je veux ton corps à tout prix. Toi, tu veux pas, enfin ça dépend mais en général non. Oh. Et t'as une meilleure amie, Kendall. Elle sert à rien mais elle est drôle et bonne donc on la garde. Tu te souviens maintenant ?
"Non... Non, moi je suis certes Harry, mais je suis chanteur, hétéro, je fais partie d'un boys band, les "One Direction" maintenant en pause et le léchage d'oreilles n'est pas un moyen de m'exciter."
" "One Direction", c'est le nom du magasin de chaussures où tu travailles. Tu derailles..."
" Attends, dans le magicien d'Oz, Dorothy fais un truc chelou avec ses pieds pour... "
" Monsieur Tomlinson, votre frère est là ! "
" Niall ? Ne le faites pas entrer Liam, je vous en prie !"
" Louis... C'est pas bien gentil, tu ne veux pas voir ton frère ? "
"Bon bah finalement moi je reste y'a du drama"
"Niall, éloigne toi, Harry est sous ma protection. Je sais que t'as les nerfs parce que Hailee t'as quitté, mais tu ne peux pas en vouloir à Harry toute ta vie !"
"J'ai... J'ai fait quoi ?"
"Et il fait l'innocent en plus ! Mais quel con !"
Il s'emballe et Liam fait en sorte qu'il ne m'attaque pas.
"Harry, tu as dit à Hailee de viser plus haut qu'un irlandais alcoolique, souviens toi !"
"J'ai dit ça moi ? Peut-être bien... En attendant je suis toujours attaché à cette chaise"
"Attends, je te libère ! Fais le truc du magicien de mon cul ! Oh mon Dieu, Vanessa doit péter un cable..."
Et toc.
Je rattrape la balle.
Plus rien.
La possibilité que Lucile ait écrit cette dernière partie juste pour faire entrer Liam et Niall dans l'histoire était très probable.
J'étais bouleversé par les événements de la journée. Je me suis posé quelque temps sur le canapé pour y penser. Malgré l'étrangeté de cette histoire, j'avais retenu un message :
LOUIS A UNE GROSSE B*TE
Comments (1)
Mais c'est tellement beau putain :joy: