Collaboration avec Ellow pour le challenge CartePostale.
Sa lettre qui est à lire avant la mienne.
Je suis ici pour progresser donc n'hésitez pas à me donner votre avis et critiquer.
Chère Ellow,
Enfant, j'observais souvent l'extérieur à travers ma fenêtre. Un bout de ciel et les nuages d'oiseaux qui le traversaient. Les toits que mon immeuble surplombait. La cour. Je rêvais d'une fenêtre magique qui me donnerait accès à toutes les vues du monde. Ce monde qu'il m'était seulement permis d'entrevoir.
Ce matin, j'ai reçu ta lettre. Je l'ai ouverte. Je l'ai lu.
Une exaltation enfantine m'a envahi tandis que derrière les mots se traçait le portrait de toute une ville, l'atmosphère quotidienne de milliers de vies frémissantes pour qui ce paysages est le gardien d'une multitude de souvenirs et pour les enfants de ce quartier, le visage du monde. Quelle frustration de ne pas pouvoir intégrer ces vies une à une ; j'ai au moins pu intégrer la tienne le temps de quelques lignes.
Pour te remercier, je t'offre un billet retour direction la .
Ici, pas de bouses ni d'effluves d'herbe, sinon l'agressive fumée de celle qu'on se grille dans l'appart d'à coté et qui me parvint par ma fenêtre entrouverte. Allongé dans mon lit, j'entends le battement de la ville, les véhicules qui redémarrent en rythme, la pulsation d'un chanson populaire, le martèlement d'un marteau-piqueur (au loin), l'incessant bruissement de la rivière, le croassement régulier d'un merle, le frémissement d'un tremble dans le vent. Je sens sur mes jambes l'agressive douceur du soleil, elle enivre les insectes et les hommes, un bourdon perdu entre dans la pièce, la parcours désorientée, s'écrase contre la vitre rabattue par un courant d'air. Je me lève pour l'ouvrir : à mes pieds se prélassent des pelouses tachées de fleurs violettes, un chemin de graviers roses, le lit de la rivière bordé d'arbres qui y trempent leurs pieds. Le flux sombre disparaît sous la route mais on le devine encore longtemps à la bande verte qui traverse la ville et pénètre en son cœur, là où les clochers se font plus nombreux.
À ma fenêtre je me sens roi car désormais je peux voir toutes les vues du monde.
Le plaisir de correspondre est partagé.
Peur
Henri Matisse, Studio à Collioure
![Réponse à une amie-[C]
[IC]Collaboration avec Ellow pour le challenge CartePostale.
[IC] [Sa lettre|http://aminoapps.vertvonline.info/p/2d](https://image.staticox.com/?url=http%3A%2F%2Fpm1.aminoapps.vertvonline.info%2F8750%2Fb70b2d87d29f9b63db9f71d894fc8327183f85a1r1-736-738v2_hq.jpg)
Comments (4)
Magnifique réponse et magnifique tableau
Merci de m'avoir proposé ce challenge, c'est sympa de le faire avec toi
J'ai vu Collioure c'est chez moi, cet endroit est tellement magnifique surtout pendant les feux d'artifices ^^
Incroyable !