Printemps

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Naissance éphémère

J'ai pris vie dans un merveilleux jardin où les fleurs, dont l'odeur qui émane de leur corps m'apaisent, batifolent en éparpillant leur pollen aux quatre coins du quartier, où les rires et les visages sont irradiés de joies. Des mains se posent sur moi, jouent avec mon corps délicat et léger, si léger qu'il se met à flotter. Les mains glissent le long de mon corps, je fuis malgré moi, dans les hauteurs du monde. Le de la peau, sa chaleur réconfortante me manquent déjà, mais ce sentiment est très vite oublié.

Je prends de la hauteur, toujours plus, et c'est là que j'aperçois un paysage sublime. Une multitude de jardins qui eux même contiennent une multitude de fleurs et d'insectes, comme plusieurs petits univers solidaires entre eux. J'observe sagement, je ne peux que plonger dans mes souvenirs et dans mon imaginaire pour sentir toutes ces belles fleurs, rouges, bleues, blanches ou bien jaunes, il y en a pour tout les goûts, d'ailleurs j'aime à m'imaginer le goût qu'elles auraient si elles devaient être un aliment.

J'imagine les bleues être des boules de crème glacée, je les associe au froid, à l'hiver, tandis que les fleurs rouges je les imagine être des plats épicés comme la paëlla ou du chili con carné, au chaud, à l'été, alors que les fleurs blanches je les imagines être aussi simple et goûtu que le riz, je les associe à la pureté, à l'innocence, à l'automne, mais en ce qui concerne les fleurs jaunes, elles je les imagines être des plats aussi gras qu'une plaquette de beurre, je les associes au plaisir, à la liberté, au printemps.

Tout ceci me donne trop faim pour continuer ma fantaisie alors je m'abandonne au ciel bleu sans aucun nuage à l'horizon pour entraver les rayons du soleil jusqu'à ma peau douce et fragile. J'ai l'impression qu'à travers tout cet amas de bleu, je ne suis qu'un petit poisson dans une immensité de possibilités, bien évidemment sans prédateur, sans crainte pour obscurcir cette liberté-là.

Je suis là haut, tout là haut, la légère brise me guide à travers cette douce et agréable chaleur qui me fait planer entre bonheur et extase. Mais la chaleur, bien que douce s'accumule en moi et soudain un grand BOUM. Le ballon de baudruche que je suis explose, sans prévenir comme un de ces feux d'artifices improvisés.