Peut on faire le bien d’autrui malgrés lui ?

Je ne pense pas.

Je veux dire, une personne n'attend généralement pas à ce que tu prennes les devant pour dicter sa vie...

On ne fait quasiment jamais le bien d’autrui contre son gré, car il est excessivement rare d’avoir une idée véritable de ce que l’autre espère et/ou de ce dont il a réellement besoin.

Faire le bien d’autrui contre son gré n’est qu’une volonté égoïste qui ne reflète que son propre besoin ou désir.

Ainsi lorsqu’on dit, je l’ai fait pour ton bien, il s’agit presque à 100 % d’un mensonge. Le bien en question n’existe pas.

Pour le bien d'un ami avec qui c'était très ambiguë et compliqué, j'ai joué et me suis fait er pour une connasse afin d'arrêter de lui manquer et qu'il e à autres choses.

Donc oui je considère l'avoir rendu heureux en lui enlevant un poid. Ainsi il a pu se séparer de moi très facilement là où ça paraissait impossible au départ

C'est une question très intéressante, et qui tombe bien car ça me préoccupe ces derniers temps. Je pense en effet que l'on peut faire le bien d'autrui malgré ellui, cela dépend de nos attentes et ce n'est pas dépourvu de risque, selon ces mêmes attentes. Il s'agit là d'imposer une vision du monde ou paradigme sur celui de la personne, par exemple lorsqu'on force une personne à recevoir des soins, lorsqu'on considère la personne incapable de décider pour elle-même en invoquant la lucidité, et parfois même malgré la lucidité de la personne. La personne peut réaliser après coup et nous remercier, on sait par exemple que l'état dépressif suicidaire est typiquement le pire état pour prendre une décision aussi grave que « dois-je vivre ou mourir », mais en même temps rien ne dit que cette personne ne va pas nous en vouloir de lui imposer une vision du bien, de ce qui doit être et de comment on peut être heureu·se·x, tout cela est assez compliqué. Personnellement j'essaie d'être le moins biaisé, en reconnaissant mes biais possibles, ainsi je peux définir ma morale, mon objectif et les risques, par exemple je peux libérer une personne heureuse en captivité simplement car pour moi l'autonomie de cette personne à trouver son bonheur ailleurs que dans ce cadre est plus important que son bonheur, ainsi je m'en fous de son bonheur donc le risque qu'elle ne le soit plus n'en est pas un, dans mon paradigme, le fait que cette personne me reproche mon acte aussi je m'en fous. Mon action reflète ma vision de ce qui est bien, et de ce qui est important, aucune morale n'est absolue, et de toute manière c'est toujours ainsi, on ne fait qu'imposer notre morale aux autres, il n'y a pas de systèmes à ma connaissance qui soit parfait.