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𝑂𝑟𝑖𝑔𝑖𝑛𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑟𝑢𝑛𝑒𝑠 :
En dieu curieux de tout et en soif de connaissance, Thundr ( plus connu sous le nom d'Odin ) s'engage dans un périple riches en épreuves initiatiques pour assimiler toutes les connaissances et les sagesses du monde. Après avoir offert l'Hydromel de l'inspiration (Odrerir) aux dieux et sacrifié son oeil pour obtenir une gorgée de l'eau sacrée du Destin ( source de Mimir), il décide d'accéder à un nouveau secret : les runes, vibrations primordiales, encore inibles à tout vivant, mortel comme divin.
Il su alors ce qu'il devait faire :
Il se sacrifia le long de l'arbre Cosmique, sans manger ni boire, le corps percé de sa propre lance ( Gugnir) pendant neuf jours et neuf nuits. Alors même que le souffle de la vie commençait à le quitter, il ramassa les Runes, s'écroulant au sol.
En découvrant les Runes, Odin dévoile l'écriture, les mystères de l'université et devient le plus sage des dieux. Il participe par cet acte à la maîtrise et au développement du seidr ( «magie et chamanisme» nordique). Par ses gravures, il permet et offre au monde le fruit de ses découvertes : les Runes telles qu'on les connait sont nées.
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𝑃𝑜𝑒𝑚𝑒 𝑒𝑑𝑖𝑞𝑢𝑒 :
{ Il s'agit du poème mythique qui nous permet de connaître et retranscrire les mythes telle que vous avez pu le voir au dessus. Il n'est pas nécessaire de lire cet extrait, cependant j'ai mis en place une aide de lecture si vous souhaitez découvrir le texte qui nous ai parvenu }
Extrait D'Havamal, le Runatal :
V
138.
Je sais que je pendis
A l'arbre battu des vents
Neuf nuits pleines,
Navré d'une lance
Et donné à Ôdinn,
Moi-même à moi-même donné,
- A cet arbre
Dont nul ne sait
D 'où proviennent les racines.
139.
Point de pain ne me remirent
Ni de corne ;
Je scrutai en dessous,
Je ramassai les runes,
Hurlant, les ramassai,
De là, retombai.
140.
Neuf chants suprêmes
J'appris du fils renommé
De Bolthorn, père de Besla,
Et je pus boire
Du précieux hydromel
Puisé dans Ôdrerir*
141.
Alors je me mis à germer
Et à savoir,
A croître et à prospérer,
- De parole à parole
La parole me menait,
D 'acte en acte
L'acte me menait.
142.
Tu découvriras les runes
Et les tables interprétées,
Très importantes tables,
Très puissantes tables
Que colora♪ le sage suprême
Et que firent les Puissances
Et que grava le Crieur des Dieux.
143.
Ôdinn parmi les Ases les grava,
Pour les Alfes, ce fut Dainn,
Dvalinn, pour les nains,
Âsvidr pour les géants,
J'en gravai moi-même quelques-unes.
144.
Sais-tu comment il faut tailler ?
Sais-tu comment il faut interpréter?
Sais-tu comment il faut teindre?
Sais-tu comment il faut éprouver ?
Sais-tu comment il faut demander?
Sais-tu comment il faut sacrifier ?
Sais-tu comment il faut offrir?
Sais-tu comment il faut immoler?
145.
Mieux vaut ne pas demander :diamonds:
Que trop sacrifier.
Qu 'il y ait toujours récompense pour don.
Mieux vaut ne pas offrir
Que trop immoler.
Voilà ce que Thundr grava
Avant les origines de l'humanité;
Là, il ressuscita
Quand il revint.
Petite aide à la lecture :
STROPHE 140.
Bolthorn : Géant, Père de Besla qui est la mère d'Odin = « grand père d'Odin »
*Étant donné que Mimir( Gardien de la source), dans la source de savoir de qui Odinn a mis en
gage un de ses yeux pour acquérir la science suprême ( Vôluspâ str. 28), est parfois donné également pour fils de Bôlthorn, nous avons ici la nomenclature des
trois origines de la connaissance majeure d'Odinn : la source de Mimir, la pendaison initiatique à Yggdrasill et l'ingestion du nectar poétique (Odrerir).
STROPHE 142.
Crieur des dieux : Odin
♪ Il s'agit d'un rituel magique connu (des historiens) de coloration par le sang des runes.
STROPHE 143.
Dainn et Dvalinn : nains
Âsvidr: Inconnu au bataillon
STROPHE 145.
Thundr : Odin
:diamonds: Comme dans la strophe 1 44, demander a le sens de prier. Offrir, en
revanche, pourrait signifier « envoyer » (les runes à leur destinataire).
Extrait Page 196/197 de L'Edda poétique de Snorri Sturluson, présentés et traduits par Régis Boyer.
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